Vendu pour : $60,001

PROVENANCE
Pierre Matisse Gallery, New York
Robert Miller Gallery, New York
Galerie de Bellefeuille, Montréal
Collection privée, Montréal

BIBLIOGRAPHIE
Pierre Schneider, Riopelle: Signes mêlés, Maeght Editeur, 1972, catalogue #88, page 84
Yseult Riopelle, Jean Paul Riopelle Catalogue Raisonné, Volume II, 1954 - 1959, 2004, reproduit page 404, catalogue #1959.010P.1959

EXPOSITION
Robert Miller Gallery, New York, Jean Paul Riopelle, 31 mars - 30 avril 2005
Equinox Gallery, Vancouver, Jean Paul Riopelle, 2007

Jean Paul Riopelle aurait eu 100 ans cet automne. Le grand maître québécois est aujourd'hui célébré de partout, notamment avec des expositions au Canada, en Europe, à la Fondation Maeght et au Centre Pompidou en France, où il a longtemps vécu et créé. Ce Sans titre de 1959 provient de la galerie Pierre Matisse de New York et il date d'une des périodes les plus fructueuses de Riopelle. Autant du point de vue créatif que de sa renommée alors retentissante.

Il s'agit d'une œuvre mate de format moyen, une huile sur papier marouflée sur toile qui découle de son virage de 1956, réalisé d’abord à la gouache sur papier, un matériau plus mince et ductile qu'utilisait sa compagne de l'époque, la peintre américaine Joan Mitchell. Ce virage intervenu après ses différentes peintures Masque esquimau, fut d’abord en noir et blanc avant d'évoluer vers des couleurs atténuées et éclatées (la série Sous le mythe de Gitksan) puis au moyen de tons sourds comme son Où sont les belles ombres (vers 1956).

En 1957, la composition de ses peintures sur papier s'inspire toujours de la nature et de la nordicité mais devient plus dense, puis sauvage comme son magnifique Jaillissement (1958), avant d’arriver en 1959 avec une série d'arrangements colorés et gestuels, un net retour vers la série des Gitksan, tel ce Sans titre pénétrant, grave et solennel.

Plus sombre que le Gitksan de 1959, ce véritable frère jumeau présente les mêmes coulures et les mêmes volumes brossés plus ou moins épais que ce dernier. Mais dans cette représentation abstraite d'un paysage imaginaire, les rouges carmins, bleus pastel et barbeau, verts fougère et roses balais sont surimposés par de larges élans noirs qui l'emportent nettement sur les bleus du Gitksan. Ils confèrent à l'œuvre une tonalité magnifiquement tragique, une touche de romantisme, de sensibilité et d’émotion qui découle possiblement d’une période assez intense dans la vie toujours mouvementée de l’artiste. On sent dans cette huile toute la vitalité, la gestualité libre de Riopelle. Son énergie, mais aussi sa fougue et ses tourments. Une œuvre vibrante au caractère unique.

Nous remercions le journaliste montréalais en arts visuels Éric Clément pour sa collaboration.

Veuillez noter : Cette œuvre est accompagnée d’un certificat d’authenticité (#1959.010P) d’Yseult Riopelle

Tous les prix affichés sont en dollars canadiens.

Bien que nous ayons pris soin d’assurer l’exactitude de l’information publiée, des erreurs ou omissions peuvent se produire. Toute enchère est soumise à nos modalités et conditions de vente. Les enchérisseurs doivent s’assurer qu’ils sont satisfaits de la condition du lot avant d’enchérir. Les rapports de condition sont disponibles sur demande.